>Sur la route de Kathmandu, partie 1.
Comme prevu apres Darjeeling et apres avoir quitte Nicole il y a deux jours, on est redescendu des montagnes pour rejoindre Siliguri. Mais c'est pas aussi simple... entre les deux villes, ya de la route, et des que l'on parle de route en inde y'a forcement des hics!
A 8.45, le 30 novembre, nous voila a l'endroit ou les jeeps attendent, enfin on a meme pas eu le temps de descendre jusqu'a la place on a ete racolle par deux gars devant leur jeep. Les questions d'usage sont posees "How much to go to Siliguri?", "How long before leaving?", "Is there other tourists already?"... Ca va nous couter 80/-, on voit qu'il n'y a plus la greve pour l'aller on avait ete oblige de payer 200 sous reserve de rester bloques a Siliguri et donc se faire chier comme des poissons rouges dans leur bocal! Ya personne d'autre dans la jeep pour l'instant mais d'apres le gars y'aurait 5 personnes a venir... et on partirait d'ici 9.15... Les minutes passent...9.00, 9.05...9.10...9.15...9.20... toujours personne, comme d'hab' ils ont raconte des conneries. Et puis d'un coup la jeep se remplie et a 9.30 le moteur tourne.
3h00 de trajet normalement pour rejoindre Siliguri, mais au bout de 5 minutes des bouchons enormes se profilent. Evidemment les routes ne sont pas tres larges et des qu'il faut croiser un bus ou un camion ca devient une vraie misere, en gros c'est un tetris geant avec pour decor des ravins sans murets de protection. Ca va pour la descente on est cote montagne (et meme la on est pas a l'abris d'un eboulement!). Le pire je crois que c'est de voir la file de jeep qui n'en finie pas et qui serpente sur les versants opposes au notre, on se dit qu'on ne s'en sortira pas, on se demande surtout pourquoi ya ces putain de bouchons, on se croirait sur le periph' a Paris aux heures de sorties de bureau! Et puis d'un coup ca se debloque, on ne croise pas de bus ou de gros engins capables d'etre a l'origine des stops prolonges. La pour le coup (clin d'oeil a scottby) les poumons prennent severe, et dire qu'on est a la montagne, qu'il y a encore une heure on respirait l'air pur, et nous voila dans un pot d'echappement geant. Et j'ai un truc imparrable pour tester la qualite de l'air... ma touffe de cheveux, si souple, si brillante (non je ne fais pas de pub pour un shampoo ou une creme oil repair!) au depart... la voila reche, seche, degueulasse en definitive.
Sur la route on a le droit a une cassette audio de music bollywood, c'est genial sauf que derriere ya un indien qui n'arrete pas de renacler et de regurgiter du mucus ou de l'humeur je ne sais pas, c'est une music beaucoup moins subtile celle ci et ca a le merite d'agacer et de degouter anne-lise qui est juste devant lui.
Les paysages sont toujours aussi fabuleux, tous ces plants de the accroches a ces montagnes, ces arbres du voyageur ou encore ces bananiers ou palmiers dont on n'imagine pas qu'ils puissent pousser a de telles altitudes. C'est vert partout, de temps a autre des fleurs aux couleurs vives cassent la monotonie (relative) de ce vert abondant. (bon sur le bord de la route c'est pas vert, c'est gris ou marron toute la poussiere soulevee par les vehicules se depose sur les plantes, ca par contre c'est plutot moche, on se croirait a pompei comme si un nuage de cendre etait venu eteindre la vie).
Enfin on arrive a Siliguri, il est bientot 13.00. Evidemment le gars nous depose la ou on ne peut pas choper de jeep pour la frontiere. Du coup on a le droit au concert des taxis (voitures), des autorickshaws et meme des velo rickshaws mais alors eux ils ont un probleme Kakarvitta la ville frontiere est au moins a une heure en jeep, en velo c'est meme pas imaginable. Et les prtix j'en parle pas on atteint des sommets, 600/- par exemple alors que je me rappelle parfaitement avoir paye 50/- avec une jep l'annee derniere.
Et puis apres une centaine de metre de marche on se retrouve sur le bord de la route qui va a Kakarvitta avec nos gros sacs sur le dos. Les bus on essaye meme pas comme d'hab' ca degueule de partout meme les toits sont blindes, comment monter la dedans?
Coup de bol au bout de 10 minutes peut etre une jeep passe et s'arrete en nous voyant. Encore une fois je vais dire evidemment mais elle est blindee, on nous fait une place sur la banquette a cote du chauffeur. Et c'est parti pour une heure de zig-zag entre tout ce qui peut circuler sur une route indienne: rickshaws velo, auto, jeeps, bus, camions, indiens, indiennes, gosses, chiens, poules, vaches, enfin un vrai bordel. Et puis les regles de securite on peut se les coller ou je pense, ici c'est la loi du klaxon le plus bruyant et le plus long, les panneaux (quand il y en a!) limite ils s'en servent pour etendre leur fringue ou faire secher les bouses de vaches, et les marquages au sol ils sont juste la pour faire jolis. Il n'est pas rare non plus que les fermier fassent secher leur ble ou leurs graines sur 1/4 de la route carrement... Mais faut le voir pour le croire.
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